Les épingles sont tout aussi indispensables que les fuseaux et le fil. Ce sont elles qui maintiennent en place les motifs nouvellement tissés, le temps que l’on ait avancé suffisamment pour que la dentelle tienne d’elle-même.
Les dentelles aux fuseaux utilisent des métiers différents, selon le type et la taille de la dentelle à obtenir. La galettemoderne (ou cookie en anglais) convient aux dentelles de taille moyenne, de 20 à 30 cm de diamètre. On peut l’acheter, mais il revient beaucoup moins cher de la fabriquer soi-même.
La dentelle Ténériffe (ou Ténérife), une dentelle à l’aiguille à formes géométriques généralement circulaires, est tombée en désuétude en Europe. Le métier nécessaire, appelé « forme » ou « moule », est à peu près introuvable.
Cet article explique comment fabriquer un moule soi-même, à peu de frais, et pourquoi un patron est nécessaire pour l’utiliser. Les bases de la dentelle Ténériffe sont plus longuement expliquées dans cet article.
De quoi faut-il se munir pour faire ses premiers pas en dentelle aux fuseaux ? Les professeures de dentelle vous prêteront le matériel pour les premières séances… mais après ?
Après avoir été inventée en Italie au milieu du XVIe siècle, la dentelle aux fuseaux s’est répandue en Europe, puis dans le monde entier. Le matériel dentellier nécessaire a changé, s’adaptant au goût local, ce qui a donné naissance à toutes sortes de formes de métiers.
Les métiers traditionnels présents en France ont été traités dans cet article.
Les métiers traditionnels utilisés en France comportent tous un cylindre mobile sur lequel on place le carton et les épingles. De façon générique, on nomme ce type de métier le « carreau à roue ». Il est particulièrement adapté au tissage de longues bandes de dentelle linéaire, ce que l’on appelle la « dentelle au mètre » ; ornant les vêtements, c’était l’article le plus demandé à l’apogée de la dentellerie, au XIXe siècle.
Selon l’époque et la région, le carreau à roue adopte des formes diverses.
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot (1713–1784) et de Jean Le Rond d’Alembert (1717–1783), consacre un article et trois planches à la dentelle.
L’article traite exclusivement de la dentelle au fuseaux, puisque la dentelle à l’aiguille se nomme alors « point ».