
Cet article fait partie d’une suite sur la variété des dentelles représentées dans les portraits contemporains :
- au XVIe siècle, siècle d’invention de la dentelle (1550-1601),
- dans la première moitié du XVIIe siècle (1602-1650),
- dans la seconde moitié du XVIIe siècle (1651-1700).
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1650-1659
Suite à l’exécution de Charles Ier, mettant un terme aux guerres civiles de la décennie précédente, l’Angleterre est devenue une république dirigée par Cromwell. C’est la France qui prend sa place, pour longtemps, dans le rôle de lanceur des modes européennes.






Les dentelles aux fuseaux d’or et d’argent ne se limitent plus aux bordures des cols dressés, elles recouvrent maintenant le tissu des vêtements à la mode. Pour les encolures, on leur préfère encore la dentelle à l’aiguille, dont de nouvelles sortes voient le jour. À la fin de la décennie, des masses de rubans font leur apparition sur le costume masculin.
1660-1669
Le costume féminin
Le goût pour les dentelles à l’aiguille ne faiblit pas, et de nouvelles sortes voient le jour, avec des modèles à grands rinceaux et fleurs, reliés par des brides, qui n’ont rien à envier aux dentelles modernes. L’encolure et les courtes manches en sont abondamment parées.




Que de rubans !
Les rubans en masses plus ou moins désordonnées viennent orner le costume masculin, sans en chasser la dentelle. Le col retombant Louis XIII voit ses dernières heures, il sera bientôt remplacé par la cravate, bordée de dentelle évidemment.



Les premières dentelles françaises
Les dépenses outrageuses des gens de Cour pour se procurer les quantités de dentelles et de rubans nécessaires pour être à la dernière mode, posent problème au roi Louis XIV, car c’est l’Italie qui engrange les devises étrangères et s’enrichit. De même que la soie s’est installée à Lyon à l’initiative de François Ier, et prospère depuis grâce aux modes lancées à la Cour, Louis XIV invite des dentellières italiennes en France et crée de toutes pièces la dentellerie française, qui rayonnera plus tard dans le monde entier.
1670-1679
Le costume féminin
Pour l’instant les dentelles françaises se limitent à copier les dentelles italiennes à l’aiguille, notamment le gros point de Venise, constitué de grosses volutes et de fleurs bien visibles, reliées par des brides. Il existe plusieurs sortes de cette dentelle à l’aiguille, certaines étant rehaussées de reliefs marqués.




L’ère de la cravate
Le costume masculin est désormais orné d’une cravate nouée au cou, se terminant par un flot de dentelle à l’aiguille, avec ou sans dentelle aux manchettes.








1680-1689
On retrouve la dentelle aux fuseaux de fils d’or et d’argent, utilisée pour décorer le corsage et les manches, mais cette fois-ci plus vaporeuse et non plus plaquée sur les riches tissus damassés.






Le court passage à la Cour de la marquise de Fontange, favorite de Louis XIV, met à la mode la coiffure à la Fontange, constituée de rubans remontant les cheveux.
1690-1699
La coiffure à la Fontange prend des proportions de plus en plus importantes en cette fin de siècle. Il s’agit généralement d’une perruque à laquelle on ajoute des bijoux, puis des bandes de dentelle.





Les grands pays dentelliers sont la France et les Pays-Bas à cette époque.